Assumez-vous vos « mad skills »?

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Assumez-vous vos « mad skills » ?

Notre monde reste volatile et incertain. Les crises successives du COVID et de la guerre en Ukraine sont là pour nous le rappeler. Nous avons aujourd’hui près de 30’000 personnes qui ont migré depuis février en Suisse, qui pour un bon nombre cherchent un emploi chez nous. Qu’est-ce qu’elles peuvent nous apporter de différent ? Sont-elles un poids pour les entreprises qui les engagent ou un atout ? C’est avec ces interrogations que j’ai croisé récemment un article qui évoquait le thème des « Mad skills ».

Les hard skills ou les compétences « métier »

On connait bien les hard skills, largement valorisées dans le monde du travail. Ce sont les compétences « métiers », le savoir-faire concret. Elles peuvent désormais s’acquérir plus ou moins facilement au travers de certaines formation ou de mentorat : En effet manœuvrer une machine ou rédiger une offre commerciale, traduire un texte technique ou dessiner un plan de construction par exemple.

Les soft skills ou le savoir-être

Les soft skills forment les compétences intra et interpersonnelles ; ce qu’on appelle communément le savoir-être. Elles sont répertoriées dans les référentiels d’intelligence émotionnelle. Être conscient de soi, de ses valeurs, de ses aspirations ; savoir les exprimer avec assertivité. Savoir communiquer et entretenir de manière durable des relations humaines. Montrer de l’empathie ; savoir prendre des décisions et résoudre des problèmes complexes. Gérer son stress et également communiquer son optimisme en sont aussi des exemples. Ces compétences sont en partie innées. On peut les développer par des trajets de coaching ou des formations expérientielles.

Et alors les mad skills?

Mais alors au final que sont les mad skills (compétences folles)? Ce sont des caractéristiques atypiques, originales, acquises ou développées à travers des expériences de vie et qui jusqu’ici peuvent parfois avoir été considérées comme des « anomalies de parcours » qu’on hésitait parfois à gommer de son CV ou alors occulter au moment d’entretiens. Elles sont une sorte de soft skills rare ou accentuée à un point remarquable. On peut citer par exemple une créativité exacerbée (on a toujours une autre idée que le groupe), une grande rigidité (ce qui aide pour faire appliquer des processus), voire une belle capacité à se tromper (et apprendre de ses erreurs). On peut encore mentionner une technicité avancée dans un domaine artistique, sportif ou un moment de carrière passé comme bénévole démontrant un altruisme qui sort de l’ordinaire.

Compétences à valoriser

Notamment en se positionnant en demandeur d’emploi : quelles sont alors les compétences qu’il.elle a intérêt à valoriser ? Certaines hard skills resteront fortement demandées (celles qui ne seront remplacées par l’intelligence artificielle). Parmi celles-ci, les compétences numériques qui vont aider à la digitalisation, la systémique pour analyser et résoudre des problèmes complexes pour ne mentionner que des compétences « cognitives » et non « manuelles ».

Et sur le marché du travail ?

Les softs skills deviennent très prisées sur le marché du travail et incontournables pour des positions de managers qui doivent construire des équipes, résoudre des conflits, tolérer un haut niveau de stress sans le communiquer à ses collaborateurs. Elles ne sont pas nécessairement faciles à « vendre ».  

Comment les valoriser ? Tout d’abord en les assumant et en ayant la capacité de démontrer les liens que vous établissez entre ces compétences atypiques acquises et des soft skills : par exemple, votre maîtrise d’un art peut démontrer un esprit passionné, une persévérance ou créativité.

Être doté de mad skills ne sera pas souvent suffisant pour gagner la confiance d’un recruteur. C’est la bonne combinaison de hard, soft et mad skills qui vous rendra « unique ».

En se positionnant maintenant du côté des entreprises, ont-elles avantage à recruter des personnes possédant des mad skills ? Elles le font déjà ! C’est le cas, pour les start-up et PME qui ont compris qu’il faut des compétences différentes pour faire la différence dans le futur. Les grands groupes moins flexibles se méfient apparemment un peu plus de ces profils « atypiques » qui ne mettent pas en évidence le « diplôme » qu’elles vénèrent.

Au final, à l’heure de la diversité, de l’inclusion et de l’équité comme levier pour développer sa marque employeur, mais aussi pour créer de la disruption, les mad skills ont un bel avenir devant elles.

Un coach peut vous aider à mettre le doigt sur ces fameuses compétences et à les vendre.

vers nos formations 

Philippe Vaneberg

Carole Warlop