La gestion du temps

Le temps a été inventé par l’homme.

Il a depuis longtemps inspiré les philosophes et les chercheurs. La gestion du temps est une dimension incontournable de nos vies. Il est perçu comme un aller sans retour. Il nous impose le plus souvent sa dictature plutôt qu’il nous appuie dans nos désirs.

Depuis l’avènement des nouvelles technologies, notre époque est devenue celle de l’urgence. La performance est inexorablement liée à l’immédiateté. Ou du moins à la vitesse, rendant tous les instants de plus en plus éphémères.

Quel que soit notre emploi, il nous arrive à tous de nous retrouver à la fin d’une journée stressante et intense, éreinté avec l’impression de n’avoir rien fait qui vaille la peine. La journée s’est écoulée heure par heure, à une vitesse non maîtrisée, dédiée à éteindre les feux les uns après les autres. Constamment sollicités par la sonnerie de notre portable ou par des courriels à traiter. Des choses à ranger ou une panne imprévue à réparer. Voir la contemplation paralysante du travail qui s’accumule, des transports qui durent, les soucis familiaux et les courses de la semaine. Il nous reste bien souvent juste assez d’énergie le soir pour nous avachir devant le téléviseur. Nous prend alors une soudaine envie de « zapper » d’un programme à l’autre. Cela pour être sûr encore une fois de n’avoir rien raté d’important, avant d’aller se coucher…     

 La gestion du temps prend toute son importance

Et ainsi une vie s’écoule à vive allure engloutissant des rêves, des ambitions, des relations manquées, des talents gâchés. Faisant du même coup naître des frustrations, des insatisfactions, beaucoup de stress et de « mécommunication ».  Des troubles du sommeil, des problèmes de dos ou de nuque, des migraines n’en sont qu’un corolaire douloureux aux conséquences funestes.  

Là tout d’un coup, la gestion du temps prend toute son importance. Comment reprendre les commandes de la gestion de son temps? Qu’est ce qui est important ? Qu’est-ce qui est urgent ? Il y a sans doute beaucoup plus d’outils qui peuvent vous y aider que d’heures dans la journée. Et pourtant, ils sont en général ignorés, voire négligés.

En ne distinguant pas une tâche qui a de l’importance d’une autre qui n’en n’a que très peu, on les met toutes sur un même plan. Du coup, on a l’impression de ne plus savoir où donner de la tête. On ressent même parfois de l’excitation à être sur occupé, car c’est une valeur reconnue socialement. Mais nous n’avons pour autant pu lire le livre qui attend depuis 3 mois sur le chevet, organiser ce dîner avec les amis perdus de vue, démarrer ce hobby dont nous rêvons ou préparer la promotion qui nous fera faire un saut important dans notre carrière. Les choses urgentes remplissent nos vies, les choses importantes lui donne sa colonne vertébrale, son sens, son sel. Apprenons à les distinguer !

Savoir identifier ses objectifs

Pour pouvoir atteindre ses objectifs, encore faut-il les avoir identifiés. Si dans la vie professionnelle les objectifs sont monnaie courante, qui prend le temps d’en déterminer pour d’autres dimensions qui comptent dans la vie, comme les loisirs, la famille, le sport, l’épargne, la santé?  Notre énergie est alors absorbée inconsciemment vers les objectifs clairement formulés, c’est-à-dire, les objectifs professionnels. En formulant ses objectifs personnels sous forme d’un plan d’action (Saint Exupéry disait: « un objectif sans un plan n’est qu’un souhait… »), là on se donne toutes les chances de les atteindre et d’ainsi mieux équilibrer sa vie, moins ressentir de stress et plus jouir du plaisir de devenir soi, d’accomplir ses rêves.

Apprendre à dire « non » à tout ce qui nous apparaît comme non prioritaire par rapport à nos objectifs, apprivoiser la procrastination, mettre sur papier les tâches qui doivent impérativement être accomplies, sont autant de compétences pour reprendre la maitrise du cours de nos vies et de nous sentir en vie. 

Le temps est irréversible, et donc nous craignons pour notre avenir tout en portant le poids des regrets des choses non accomplies dans notre passé.

Soucions nous alors du moment présent car il sera bientôt un passé sur lequel nous n’aurons plus d’emprise…

Philippe Vaneberg