La vulnérabilité, un facteur essentiel de votre résilience
Vulnérabilité et résilience
La vulnérabilité, un facteur essentiel de votre résilience. Nous vivons dans une société du « like ». Notre profil Facebook ou Instagram nous indique si on existe aux yeux des autres, si nous parvenons à nous distinguer de la masse. La peur de ne pas sortir de l’ordinaire, de ne pas être remarqué s’empare de nos stratégies de vie. Elle modifie lentement qui nous sommes et la manière dont nous vivons, dont nous aimons, éduquons, dirigeons et communiquons.
Accrochés à nos téléphones portables, nous distendons les relations et contacts directs avec autrui. On n’a jamais eu autant besoin de sentir qu’on appartient à une communauté, voire de lui être utile.
Le miroir du réseau social
Par le truchement du miroir du réseau social, on perd le sentiment de sa propre valeur. Ce sont les autres par leur like qui nous l’octroie. Ces façons de se comporter s’exacerbent dans une culture de la rareté : je n’ai pas assez dormi ! je ne suis pas assez intelligent ! Ou je n’ai pas assez de temps ! je ne suis pas assez mince ! je ne suis pas assez parfait ! et ce sont des relents de « honte » qui commencent à nous atteindre.
Cette honte qui nous envahit est une émotion primitive, omniprésente et souvent douloureuse. Elle affecte l’image qu’on a de soi, et donc la confiance et l’estime de soi. Cette honte peut nous bloquer. On n’ose plus prendre d’initiatives, affirmer son opinion, ou même ressentir une émotion. Même on en arrive à renier ses propres valeurs par peur de ne plus appartenir à la communauté. On hypothèque sa vie affective par peur d’avoir à vivre ces moments de honte. On s’éloigne de tout ce qui fait le sens et le but de la vie. Tout cela trouve son origine dans le fait qu’on ne se sente pas à l’aise avec sa vulnérabilité. Avec le fait indéniable que nous sommes des êtres imparfaits.
Accepter sa vulnérabilité c’est rester soi-même
Notre vulnérabilité n’est pas de la faiblesse, c’est une réalité. Accepter sa vulnérabilité est la seule façon de dépasser sa propre honte. On est tous amené à la ressentir à certains moments, et à prendre conscience de qui on est.
Accepter sa vulnérabilité c’est rester soi-même en toutes circonstances. Ne pas s’inscrire dans un rôle, laisser tomber les masques, s’affranchir du regard des autres et des conventions déplacées. C’est quand on est soi-même qu’on goûte vraiment à la vie. C’est là qu’on est plein d’énergie, de liberté, de créativité, d’ouverture à l’autre. En reniant sa vulnérabilité impossible d’être authentique, de faire confiance ou de susciter la confiance.
On ne peut pas ressentir le courage, l’amour véritable, la joie d’avoir surmonté une difficulté, d’avoir su rebondir. Aussi on ne prend plus de responsabilité ; on n’ose pas prendre la parole en public. On se garde de défendre son opinion, on ne se permet pas de demander une augmentation ou un amendement de son poste de travail. La honte de ne pas « être parfait » pousse à se désengager pour se protéger. On cesse d’apporter son concours, à s’intéresser ou même à se découvrir soi-même. On comprend que la vulnérabilité est aussi au cœur des processus de feedback en organisation. Pour donner et recevoir un feedback il est nécessaire d’accepter sa vulnérabilité et d’avoir le courage d’être pleinement soi.
Bien sûr on ne montre pas sa vulnérabilité en toutes circonstances. Un minimum de confiance et de sécurité relationnelle est requis pour en dévoiler un aspect. On ne dit pas tout à tout le monde. Quelquefois nous démarrons le processus avec ses proches, ses collègues, voire ses collaborateurs. Une vulnérabilité partagée et respectueuse dans la relation est à la base d’un bon sentiment de confiance.
Compétence de coach ; le chemin de la résilience
Alors comment se met on en chemin pour commencer à accepter sa vulnérabilité ? Premièrement on prend tout d’abord conscience qu’elle fait partie intrinsèquement de nous, qu’elle ne se confond pas avec faiblesse. On évalue de manière réaliste le risque que l’on prend à la dévoiler. On réalise alors qu’on est très souvent aimé pour nos failles, nos imperfections : qui osera l’amour avec un être « parfait » ? Pour oser vivre et exprimer sa vulnérabilité, il est nécessaire de mobiliser du courage. Cette acceptation et ce courage nous mettent sur le chemin de la résilience. La résilience est la capacité à rester soi-même, même dans les moments les plus délicats.
c’est à ce prix qu’on surmonte les moments de honte et qu’on peut vivre aligné à ses valeurs. Ainsi on abandonne l’arnaque du perfectionnisme qui n’est en réalité rien d’autre que la peur d’affronter le jugement de l’autre. Cela nous incite à nous détourner de nos objectifs, à sous exploiter notre potentiel. Lorsqu’on rencontre une situation où notre vulnérabilité génère un début de honte, on peut prononcer le mantra : « je me sens vulnérable et en même temps je suis tellement reconnaissant de… ».
On cherche à accueillir les émotions qui sont générées par la honte. Et on n’oublie pas que la honte ne résiste pas aux mots. On en parle alors par exemple avec un coach, qui peut vous réconcilier avec la part de vous-même dont vous cherchez à vous débarrasser. Cela vous permettra d’être plus résilient en milieu professionnel ou dans votre vie.